L’éco-production, dans le contexte du secteur culturel fait référence à des pratiques de production qui prennent systématiquement en considération l’objectif de réduire l’empreinte écologique. Elle englobe l’ensemble du cycle de vie des œuvres et des éléments qui les entourent, de la conception à la diffusion, en passant par la production et la valorisation (Transition écologique de la culture — Guide d’orientation et d’inspiration, 2024).
L’objectif est de minimiser les impacts environnementaux de l’acte créatif à chaque étape. Cela implique de repenser la manière de créer, de concevoir, de produire, de diffuser et de valoriser une œuvre (Transition écologique de la culture — Guide d’orientation et d’inspiration, 2024).
Selon le Guide d’orientation et d’inspiration – Transition écologique de la culture (2024), du ministère de la Culture, plusieurs aspects sont liés à l’éco-production :
- Conception durable : Soutenir l’écoconception des œuvres, des biens et des événements culturels. Cela signifie intégrer les préoccupations environnementales dès la phase de conception d’un projet culturel.
- Modes de production responsables : Définir des modes de production plus sobres dans les différents secteurs culturels.
- Réemploi et recyclage : Encourager le réemploi des matériaux et des productions culturelles. Le ministère de la Culture s’engage à travailler sur l’évolution du cadre réglementaire pour rendre possible le réemploi et le don de matériel dans le secteur culturel. Des initiatives comme les ressourceries dédiées au cinéma, au spectacle ou aux arts visuels sont des exemples de bonnes pratiques dans ce domaine.
- Cycle de vie des œuvres : Penser une œuvre, un bien culturel ou un événement culturel dans l’intégralité de son cycle de vie : conception, production, mise en scène et scénographie, démontage ou conservation, exploitation ou circulation, réemploi voire recyclage.
- Diffusion respectueuse de l’environnement : Évoluer vers un modèle de diffusion des œuvres et des artistes qui soit plus respectueux de l’environnement, en s’éloignant des rythmes accélérés de production et de consommation. Cela peut passer par l’allongement de la durée de diffusion des spectacles, la mutualisation des savoir-faire et des équipements, et la réflexion sur la distribution des livres.
- Alimentation durable : Offrir au public et/ou aux équipes au moins une option de repas végétarien par jour dans les structures culturelles soutenues par le ministère. L’alimentation, principalement carnée, peut avoir un bilan carbone significatif pour les événements culturels.
- Suivi des ventes de livres : Mettre en place un outil de suivi des ventes de livres en temps réel (« booktracking ») pour optimiser la production et la distribution.
L’éco-production dans le secteur culturel vise à intégrer les principes du développement durable dans toutes les étapes de la création et de la diffusion culturelles, en cherchant à réduire l’impact environnemental tout en préservant la richesse et la diversité de la culture (Transition écologique de la culture — Guide d’orientation et d’inspiration, 2024).
Bibliographie :
Transition écologique de la culture—Guide d’orientation et d’inspiration. (2024, janvier). Ministère de la Culture.