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Gestion du Développement Durable dans les Musées (GDDM)

La Gestion du Développement Durable dans les Musées (GDDM) selon Garthe (2020) est présenté comme un plan de gestion adapté aux besoins et aux contextes spécifiques des musées et autres institutions culturelles. 

Au lieu de se concentrer directement sur les objectifs globaux du développement durable, la GDDM met en valeur l’atout spécifique de chaque institution. 

La GDDM se veut une approche micro et macro basée sur l’engagement de la direction et un processus participatif ouvert, visant à améliorer la réussite du développement durable dans tous les domaines d’un musée.

Pour minimiser les changements et faciliter son intégration, la GDDM prend en compte les structures usuelles des activités du musée. Les actions de développement durable sont ainsi organisées et développées en accord avec les différents départements du musée, rendant l’application des Objectifs du Programme 2030 dans le travail quotidien moins complexe.

Le plan de GDDM se concentre sur quatre domaines d’action, suivant la logique quadruple (Garthe, 2020) :

  1. Population : la dimension sociale des musées. Cela concerne le rôle du musée auprès de ses employés, de ses visiteurs et de la communauté en général, en termes d’inclusion, d’accessibilité et de bien-être.
  2. Planète : l’empreinte environnementale. Ce domaine s’intéresse à la réduction de l’impact environnemental du musée, incluant la gestion de l’énergie, des déchets, de l’eau, et les émissions de carbone.
  3. Profit : l’analyse de la performance économique d’un musée. Bien que « profit » puisse sembler inadapté pour une institution non lucrative, il s’agit d’une analyse de la viabilité économique à long terme du musée dans un contexte de développement durable, incluant l’efficacité des ressources et la réduction des coûts.
  4. Programme : les activités principales du musée. Cela concerne l’intégration des thématiques de développement durable dans les expositions, les programmes éducatifs, la recherche et la conservation.

La GDDM est également décrite comme un processus dynamique à long terme qui se déroule en six phases (Garthe, 2020) :

  1. L’engagement : La direction s’engage à faire fonctionner l’institution en accord avec les Objectifs du Programme 2030.
  2. L’analyse de la performance environnementale en cours : Sélection des sujets (comme l’empreinte carbone), définition des indicateurs (comme les coûts énergétiques) et analyse du bilan de ces indicateurs.
  3. L’élaboration d’un programme pour la « durabilité » de l’institution : Incluant les objectifs stratégiques, les critères mesurables et les actions nécessaires pour atteindre ces objectifs (par exemple, la réduction des émissions de CO2).
  4. La mise en œuvre des mesures décrites dans le programme.
  5. Le suivi de la réalisation de ces objectifs.
  6. La communication interne et externe : Sous forme d’un rapport sur le développement durable ou d’une communication continue tout au long du processus.

L’introduction d’un système de gestion du développement durable, comme la GDDM, peut présenter des défis, notamment en termes de temps et de ressources nécessaires pour changer les procédures. Cependant, elle ouvre de nombreuses opportunités pour les musées, leur permettant d’assumer leur responsabilité en tant qu’acteurs clés pour repenser l’avenir de la planète et de la société. Elle peut également favoriser les améliorations et les innovations au sein de l’institution, améliorer les relations publiques et la réputation, accroître l’engagement et la motivation des employés, et réduire les coûts (Garthe, 2020).

Bibliographie :

Garthe, C. (2020, novembre 4). Musées et développement durable: Une nouvelle approche. International Council of Museums. https://icom.museum/fr/news/musees-et-developpement-durable-une-nouvelle-approche-dapplication-des-objectifs/